Dans un monde où l’image et la visibilité prennent une place prépondérante, la question de l’inclusion et de la diversité devient essentielle. Asma Fares, une blogueuse beauté influente, compte plus de 80 000 abonnés sur sa chaîne YouTube. Pourtant, malgré son succès, elle se heurte à un phénomène préoccupant : le boycott des marques à cause de son voile. La vidéo qu’elle a publiée le 21 juillet n’a pas laissé indifférent. Elle fait le récit de son combat face aux discriminations dont elle est victime.
Dans cette vidéo, Asma dénonce un climat de méfiance et de rejet de la part de nombreuses grandes marques. Bien qu’elle soit reconnue pour son expertise en maquillage, elle constate un boudinage flagrant, simplement dû à son choix de porter le voile. Cette situation n’est pas unique ; elle fait écho à de nombreuses voix qui pointent des pratiques excluantes dans l’univers de la mode et de la beauté.
Asma a partagé son expérience avec BuzzFeed France et a confondu quelques journalistes sur la nécessité d’une telle vidéo. Elle a alors exprimé ses doutes : « Je me demandais si cela pouvait servir ou non… », mais surtout, elle tenait à faire entendre son histoire. Sa publication a révélé que de nombreuses autres blogueuses ressentent la même injustice. Une solidarité entre femmes qui doivent faire face à la même stigmatisation.
Elle souligne que les marques n’hésitent pas à l’exclure des avant-premières ou des lancements de produits en raison de son apparence. Un traitement qu’Asma comparae à un véritable *boycott* qui pénalise son travail et son engagement. Rappelons que se faire connaître dans cet univers nécessite un énorme investissement, et être écartée est profondément démoralisant.
Leurs rituels d’exclusion l’ont amenée à remettre en question son rôle. Asma s’est interrogée sur ce qu’elle pouvait faire de plus pour obtenir reconnaissance. Elle a évoqué son inscription à un événement très couru, le Video City Paris. Malgré ses relances, le retour a été décevant : son nombre d’abonnés ne correspondait pas à leurs exigences alors qu’elle avait plus d’abonnés que certains invités.
Le cas d’Asma Fares est révélateur des nombreuses difficultés auxquelles font face les femmes voilées dans le milieu de la beauté. Elle a partagé des anecdotes sur la manière dont certaines marques lui ont clairement indiqué qu’elles ne souhaitaient pas collaborer avec elle, en raison de son voile. Ces comportements sont souvent le reflet d’une peur du jugement de la part du public, une réalité décourageante pour les créatrices qui cherchent à exprimer leurs talents sans discrimination.
Asma met également en avant que ce n’est pas uniquement une question de mode, mais également une question d’économie. Comme elle le dit, les femmes voilées consomment autant, sinon plus, que celles qui ne portent pas le voile. Il est temps que les marques prennent conscience de cette réalité et adaptent leur stratégie marketing pour inclure toutes les femmes, quelles que soient leurs apparences.