La politique française est en émoi. Au cœur des débats, l’affaire des assistants parlementaires du FN. Ce procès pourrait marquer un tournant décisif dans la carrière de Marine Le Pen. Les accusations de détournement de fonds publics pèsent lourd sur la cheffe du Rassemblement National.
Les procureurs ont requis, le 13 novembre dernier, cinq ans de prison contre Marine Le Pen, dont deux fermes. Cette procuration de l’accusation vise également cinq ans d’inéligibilité, un coup dur pour son ambition présidentielle de 2027.
Les faits remontent entre 2004 et 2016. Les enquêteurs évoquent un système organisé de détournement d’argent public. Vingt-cinq personnes sont jugées, dont des eurodéputés du FN. Le préjudice est estimé à près de 7 millions d’euros.
Le procès, ouvert depuis le 30 septembre, suscite l’intérêt des médias. Les enjeux politiques sont énormes. Marine Le Pen se retrouve menacée par des accusations qui pourraient bien annihiler ses ambitions pour l’avenir.
Les procureurs font valoir que Marine Le Pen était au « centre » de ce système de détournement. Ils affirment qu’elle a embauché quatre assistants fictifs. Cette accusation souligne un problème systémique, qui pourrait couter cher à l’avenir politique de la leader frontiste.
Le climat autour du procès est tendu. Les avocats de Marine Le Pen dénoncent une manœuvre politique. Ils mettent en avant une supposée volonté de la justice de ruiner le parti. Selon eux, ce procès est une tentative pour éloigner la candidate des urnes.
À l’origine de cette affaire, un signalement envoyé à l’OLAF en janvier 2014. Cette alerte met en lumière des « emplois fictifs présumés » au sein du FN. Des enquêtes ouvertes jusqu’en 2023 révèlent des abus choquants.
De nombreux témoignages accablants émergent. Par exemple, Catherine Griset, cheffe de cabinet de Marine Le Pen, aurait passé seulement 740 minutes au Parlement, durant une période où elle était supposée travailler.
L’OLAF mène alors une enquête administrative. En parallèle, une enquête préliminaire est ouverte en France pour abus de confiance. Les investigations mènent à des perquisitions au siège du FN, où des éléments compromettants sont découverts.
Cette affaire a des répercussions au sein du Rassemblement National. Au-delà de Marine Le Pen, d’autres membres sont inquiétés. Plusieurs eurodéputés sont mis en examen, portant un nouveau souffle à cette saga politique qui s’étale depuis plusieurs années.
La réaction du public est ambivalente. Pour certains, il s’agit d’une manipulation politique. Pour d’autres, un vrai scandale de détournement de fonds qui doit être traité avec rigueur. Les enjeux judiciaires rencontrent donc des sentiments citoyens très divers.