La façon dont sa mère a manipulé son emploi du temps scolaire en changeant constamment d’établissement est désormais perçue comme une stratégie pour échapper à la vigilance des autorités
Le cadre de vie d’Amandine était tel qu’aucune issue ne laissait présager de son enfer quotidien
D’autre part, la communauté peine à accepter l’absence de signaux d’alerte qui auraient pu attirer leur attention avant qu’il ne soit trop tard
Certains voisins se remémorent des moments anodins partagés, oubliant que derrière le masque de la banalité se cachait un drame
Adeline, voisine, explique : « On va devenir le village où la petite est morte de faim », illustrant ainsi la montée du sentiment de culpabilité parmi la communauté
Les acteurs éducatifs de la commune se posent aussi des questions
Pourquoi personne ne s’est posé de questions lorsque Amandine avait disparu du circuit scolaire?
D’autres témoignages, comme celui de Laure, une commerçante du village, évoquent une douleur persistante
« C’est très perturbant d’apprendre la mort d’une enfant dont on ignorait même l’existence », confie-t-elle, en évoquant son sentiment accablant de ne jamais avoir vu Amandine
Les murs de la maison où vivait la famille étaient devenus des témoins muets d’une fatalité, masquant aux yeux du monde extérieur les horreurs qui s’y déroulaient
Les voisins admettent être en proie à des regrets l’éternité car ils ont laissé passer des détails qui leur semblaient anodins à l’époque
Le décès tragique d’Amandine, survenu en août 2020, a été attribué à une septicémie résultant d’une malnutrition extrême
À 13 ans, cette fillette ne pesait que 28 kg, illustrant l’horreur sous-jacente de sa vie quotidienne en tant que victime de maltraitance et de négligence
La complicité de son beau-père, Jean-Michel Cros, qui a été condamné à 20 ans de prison, renforce les interrogations des habitants de Montblanc